Nous fondions dans les bois, le loup n’y était pas !

Avec quelle grâce les forêts de Bellefontaine, de Bois d’Amont et des Rousses nous ont accueillies ce jeudi 11 janvier ! Il fallait viser haut (1200m) et loin (1h10) pour rejoindre les pistes du Risoux, immaculées et magnifiquement tracées, marbrées d’ombres et de lumières. Températures négatives, comme à Lons, mais à 710m (Bonlieu) le soleil perçait les nuages (pas comme à Lons). Le grand bleu s’offrit à nous dans sa vastitude.

Pas tentées cependant d’enlever des couches au fil des 4 heures d’un parcours d’une quinzaine de kilomètres (tronçons GTJ, Transju, GR de pays) : haltes photos, pauses en-cas, rencontres et causettes : avec Dino, notre photographe embauché d’office, ou avec celui de ENJ* (qui souhaita nous mettre, nous skieuses de classique, sur le site Facebook pour témoigner de l’état des pistes), farniente en terrasse.

Le réseau des routes forestières, les carrefours aux clairières avec leurs chalets déclinaient des noms et des pensées : Chalet des Ministres (pour trinquer au remaniement !), Croix du tronc (parmi tant et tant de fûts !), chalet Bonnefoy tout au bout (petit abri toujours ouvert), chalet (vieux) Rose au carrefour de la Biche. Au Plan Pichon, boucler la boucle sur le carrefour du Grand Remblai.

Des panneaux pour l’exercice des méninges : Confucius : « la nature fait les hommes semblables, la vie les rend différents » ; proverbe japonais : « on ne peut en même temps admirer la lune, la neige et une fleur » ; Gelück : «  Il est facile, quand on est intelligent, de faire l’imbécile ; l’inverse est impossible. ».

Un parking très accessible et bien déneigé, des toilettes sèches, pas de salle hors sac mais une belle poche ensoleillée pour conclure et nous restaurer. De fait, les forêts d’épicéas denses et sombres ne s’ouvrent sur aucun panorama mais conservent le faible enneigement, et le froid glacial.

À 15h30 les nuages atteignaient Bellefontaine.

Oui, nous avons bien fait de soulever le couvercle et de faire durer le plaisir !

On ne tenait debout ni sur les trottoirs ni sur la place du marché, ce matin-là, à Lons. Mais la météo avait annoncé la journée sans aucune précipitation et fraîche. De fait, parties à 9h20 de La Palu, après avoir traversé des prés givrés, nous étions garées au P3 du Gravier (secteur de Morbier) une heure plus tard. Le soleil filtrait comme prévu à travers les futaies enneigées ; il avait fait -9°. Des skieurs matinaux faisaient demi-tour : trop gelées, les pistes. Nous qui avions fait le déplacement ne nous sommes pas laissé décourager : une causette à la cabane des forfaits (8,50€), un échauffement recto-verso au soleil, à 10h45 nous étions sur les skis (2 en classique, 1 en patinage).

Reprendre les repères et tâter le terrain sur 1 Petit Gravier de 2,6km vallonnés tout en sous-bois clairs. Dure en effet, la piste, mais pas (ou plus) glacée, et très glissante, et propre. De quoi décider d’enchaîner sur un Glacier puis, aux Prés Hauts, de poursuivre par la Chatellande. Les prés de fraîche étincelante ont permis de contourner quelques pentes peu confortables à la montée comme à la descente.

2 heures durant aspirées par la glisse, inspirées tantôt par les sculptures de neige sous couvert, tantôt par les panoramas surplombants, tentées aussi par amandes, cacahuètes ou bananes en poches, nous avons eu chaud et plaisir. Mais les tracés et balisages incomplets nous ont incitées à faire demi-tour plutôt que de risquer une boucle excessive vers Chapelle des Bois.

À 14 heures nous étions changées, étirées, prêtes pour le pique-nique sur le banc ensoleillé. Soit 3 heures de ski, 12-15 km, environ 150m de dénivelé.

À quoi on doit ajouter, après Clairvaux, notre émerveillement face aux rivières blanches de nuages mousseux s’étirant sous un ciel bleu entre les crêtes de bois noirs. Jusqu’à comprendre que c’est là-dedans que nous redescendions ! Rendues à 15h30.

Oui, il faisait bon être allé trouver la neige. Un seul regret lors de cette première : que le plaisir ne fut pas plus nombreusement partagé. Il faut monter pour soulever le couvercle…

Quant à l’avenir : une semaine de pluie suivie de grand soleil. Cela ne permet guère d’envisager de sortie ski en 2023. À suivre... Profitons du temps présent !

Une réflexion de dernière minute a opportunément inspiré un changement du programme prévu : plutôt que de gagner Le Pré Poncet, plus haut et mieux enneigé mais plus rude aussi et bien plus loin, c’est le domaine de Morbier qui nous a accueillis. Nous étions opérationnels (i.e. échauffés) à 11h.  Par la boucle rouge des Cernois Roz, au départ du parking de la Haute Combe (1038m), nous étions à midi au stade de neige des Marais (930m) en contrebas du téléski des Gentianes : site acidulé, accueil gracieux, photographe complaisante, mais les cinq RSL n’ont pas pu compter double, et durent payer plein tarif (8€ ; tarif groupe à partir de 10).
Une fois en bas, remonter : le Grand Goulet (un peu caillouteux), le Castel des Buses, le pré Jean Guy et gagner le beau Chalet de Pécaud (1050m) : sous un franc soleil, nous ajoutâmes nos ombres de passage aux autochtones portées du bosquet et des auvents.
En ce début d’après-midi, laisser filer dans la forêt le Matin du Chemin, longer non épuisés le Bois de Chaux Mourant jusqu’aux Vignes, mamelonnées. Cette combe ouverte a permis de conjuguer assez aisément les deux techniques, les rythmes individuels et l’avancée collective.
À la cabane, le contrôleur – dameur - renneigeur (à la pelle) demanda spontanément à celui qu’il identifia comme le « chef » s’il arrivait à faire façon de sa troupe féminine ! Il est vrai que notre Grand-Bleu nous dépassait d’une tête ; nous avons laissé dire (ou se taire) ces messieurs… Ainsi, après 278m de dénivelé, 3 petites heures sur une piste bien tracée dans une neige transformée (autour de 0°), parfois gelée, 3CC + 2 CB + 1MR trouvèrent réconfort sur une butte voisine, où mousses, racines et pierres sèches permirent de prolonger le bain de soleil et d’ouvrir (enfin !) sacs à dos et thermos. L’absence de salle hors-sac ne nous peina pas. De quoi donner tort au poète, non ? *

* « Hiver, vous n’êtes qu’un vilain ! […]Hiver, trop êtes plein / De neige, vent, pluie et grésil ; /On vous doit bannir en exil. / Sans point flatter, je parle plain : / Hiver, vous n'êtes qu'un vilain.» Charles d’Orléans, XVème.

Il faisait frisquet (-5°) ce vendredi 27 janvier au Glacier de Morbier (1078m), mais la nébulosité certaine n’a pas empêché le soleil de s’imposer dans de jolis sous-bois et surtout au meilleur moment de la pause finale.
Les championnats du monde aux Rousses ne nous ont perturbées d’aucune façon : accès fluide, parking disponible, public disséminé. Quant à la neige, toujours douce et glissante. Mais si les forêts conservent capuchons et manchons, offrant à l’infini leurs sculptures fantaisistes, malgré les pansements de neige rapportée et l’altitude, il faudrait une bonne chute pour recouvrir terre et cailloux des chemins. Ou alors trouver des pistes abritées des vents et sur prés !
Notre trio féminin déterminé (1 en classique) a glissé trois petites heures sur 12/15km. Les parcours furent plus sportifs, plus techniques sur ce plateau vallonné : le Petit Glacier certes vert mais avec ses bosses, puis le Glacier étendu à la Chapelande en direction des Mortes zigzaguant à travers monts et combes, bois et clairières, parfois dévalant ou culminant (aux Pré-Hauts panoramiques), soit un dénivelé d’environ 200m.
Bref, une journée revigorante et chaleureuse qui invite à envisager des suites avant les 2 semaines des vacances d’hiver : soit entre mercredi 2 et vendredi 4 février, selon la météo… Les skieurs intéressés se manifestent auprès de Catherine.

Bis repetita placent

Nous étions 5, les petits enfants bénéficiant de la priorité en ce mercredi. (Tarif enfant d’ailleurs pour les redevances à la séance = 6/8€)
Prénovel, Le Duchet : le clocher sonnait 11h quand nous démarrions bien échauffés, et marquait 14h15 retour à la cabane. Soit 18,5 km (23 pour Claude l’éclaireur) et 260 m de dénivelé entre 925 à 1048 m par -3° sans vent (inclus lectures de cartes, arrêts techniques, poses/pauses photos, rencontres et parlotes). Sous un soleil timide mais gracieux, un petit coup de verte avant la rouge de Gérard Perrier, mais prise cette fois-ci plus sportivement (dans le vrai sens). La neige toujours douce et glissante, la splendeur des forêts emmitouflées et la chaleureuse compagnie nous ont stimulé-e-s pour un petit supplément : un segment de la Vallière et du noir Brigalet, objectifs de sorties futures éventuelles…
Le confortable bar nous a accueilli-e-s avec nos picnics contre un délicieux chocolat chaud.
Les temps froids ont bienheureusement maintenu l’enneigement au plus près ! Toutefois, au fil de la semaine, la neige est devenue terreuse et les pierres des chemins apparaissent. Sans enneigement supplémentaire, il nous faudra aller plus haut et donc plus loin :
La sortie 3 aura lieu, si le temps le permet, vendredi 27 janvier au Glacier (Morbier).
Départ de Lapalu à 9h45, retour prévu vers 16h.
Se munir de protections (vent, soleil, froid, faim, rechange) + licence RSL.
Projets semaine 5 en cours : signaler à Catherine par mèles vos disponibilités (mercredi/jeudi/vendredi)

Les fondeurs ne seront pas bredouilles.
L’arc en ciel était complet (photo) en ce jeudi 19 janvier 2023 à Prénovel : nous avons été sept fondeurs, 3 en classique, escortés de 4 patineu/r-se/s, qui ont un peu joué aux chiens de troupeau, mais sans jamais mordre les mollets ! Un enneigement aussi léger qu’inespéré mais suffisant, et au plus près de Lons ; une qualité de neige neuve, souple et fraîche, pour des retraités parfois dolents mais enthousiastes.
Bref, un départ de saison tardif mais fort plaisant. Du soleil dans un ciel nébuleux par température négative mais tonique. En l’absence de salle hors-sac au Duchet (encore en chantier mais bar ouvert), de francs rayons ont opportunément arrosé notre pique-nique de conclusion à l’arrière des deux voitures. De même, thé, chicoré ou tisane ont fait écho aux tenues colorées de ces presque 3 heures irisées (11h-14h) passées à glisser sur la Vie verte des tours puis à rendre visite à Gérard Perrier, soit une petite quinzaine de kilomètres.
Si le temps maintient l’enneigement (rêvons qu’il le confirme !), projets de sorties mercredi 25 et/ou vendredi 27 janvier. Information directe sera donnée par courriels, mais les fondeurs peuvent dès maintenant manifester leur intérêt auprès de Catherine qui, si besoin, gérera les effectifs.